Découvrir INCARVILLE

A l ' ERE INDUSTRIELLE

A la veille de la révolution , le domaine appartenait encore à la famille Le Chéron , parmi lequel Pierre Noel Le Chéron, missionnaire jésuite connu plus particulièrement sous le nom de Pére d’Incarville . Né à Rouen en 1706 , il se rendit au Canada et en Chine à partir de 1740 où il resta jusqu ‘ à sa mort en 1759 . Passionné de botanique, nous lui devons d’avoir ramené en France les graines de Reine-Marguerite et baptisa Incarvillée une plante d’ornement produisant de larges fleurs éclatantes de couleur rose et blanche en hommage à Incarville . En 1716 , les Incarvillais formaient une petite communauté d’environ 200 habitants . Ils travaillaient la terre appartenant à différents seigneurs et leur versaient des redevances comme la gabelle , l’impôt sur le sel , la taille , la dîme et réglaient des droits seigneuriaux . Cette contribution , versée en nature , était destinée à l’Eglise Saint Pierre et à l’abbaye de Fécamp . Le blé et les différents produits agricoles étaient entreposées dans un bâtiment nommé" La grange "  située aujourd’hui au 63 rue des Prés.Cette grange dimiére était entourée d’un mur et l’on y accédé par un porche. Dés le XVIIIe Siécle , une grande partie des Incarvillais travaillaient pour les manufactures drapières de Louviers. En 1789 , les premières assemblées municipales furent présidées par des syndics dont Monsieur Franc ois Gondard . Les structures religieuses furent remplacées par des structures communales . En 1790 , l' abbé Georges de Maurey , prêtre jureur de la révolution, fut chargé d’appliquer les directives républicaines . Il assuma , à partir d’ Octobre 1792 , la fonction d’officier public . Sa venue n’était pas le fait du hasard , car son frère , Jacques Antoine de Maurey , était l’un des moines de l ‘abbaye de Fécamp. En 1791 , les deux fréres firent venir leur pére Jean de Maurey qui occupa le premier poste d’instituteur dans l’ école crée à Incarville . Georges de Maurey attacha son nom à celui de la commune qu’il desservit jusqu’ en 1846.

Premières machines de Filature

Vestiges des ruines Gallo-Romaines

 

Jacques-Antoine de Maurey se passionna pour développer les premières machines pour filer le chanvre , le lin et le coton.

 

 

 

Jacques-Antoine de Maurey lui se passionna sur les premières machines utilisées pour la filature et publia un ouvrage en 1791 sur ces métiers.
S’éloignant des ses convictions religieuses , il créa un atelier de filature , dans la rue qui porte son nom ,en mettant en application ses machines construite dans un autre bâtiment .
Il perfectionna ainsi sans relâche ses machines à filer le coton, le lin ou le chanvre .Etant un remarquable inventeur mais n’ayant pas le sens des affaires , il mourut en 1829 sans connaître la gloire comme son illustre contemporain , le lyonnais Jacquard. Il créa la confrérie de Saint Roch , patron des tisserands incarvillais  , qui furent les premiers à utiliser des métiers mécaniques pour tisser le drap.

L’industrie manufacturiére s’intensifiant à Louviers ,Les artisans tisserands Incarvillais  commencèrent à s’installer à Louviers . Des personnages comme Toussaint Désormeaux essayèrent de maintenir la main d’oeuvre en créant en 1865 la cité ouvrière rue de l’ abbé Delamare . L’exode continua et la population tomba en 1926 à 387 habitants .